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Séquelles d’accident vasculaire cérébral (hémiplégie)

Un accident vasculaire cérébral (AVC) n’est jamais anodin. Dans la majorité des cas, les AVC laissent des séquelles importantes, notamment l’hémiplégie, qui demande une prise en charge pluridisciplinaire longue.

Séquelles d'AVC (hémiplégie) | Institut de kinésithérapie - Paris

Généralités

Un accident vasculaire cérébral peut être défini comme une souffrance cérébrale soudaine, causée par un défaut d’irrigation du cerveau. La zone du cerveau qui n’est plus irriguée se retrouve endommagée, ce qui peut avoir des conséquences importantes, passagères ou permanentes. Parmi les conséquences les plus fréquentes d’un AVC se trouve l’hémiplégie, qui correspond à la paralysie partielle ou totale d’un côté du corps.


Quelques chiffres et faits sur l’accident vasculaire cérébral et l’hémiplégie

  • Chaque année, 150 000 français sont victimes d’un AVC
  • L’hémiplégie, aussi appelée hémiparésie, en est la séquelle la plus fréquente
  • Elle est aussi la première cause de handicap physique et mental chez l’adulte, avec une prévalence estimée entre 5 et 8 pour 1000

Retrouvez la liberté de bouger

Mains de kinesitherapeute faisant un massage sur les mains d une patiente | IK Paris

Quelles sont les causes de l’accident vasculaire cérébral (AVC) ?

Comme dit plus haut, un AVC se produit lorsqu’une partie du cerveau n’est plus irriguée (ou trop peu). Cela peut être la conséquence :

  • D’un caillot qui vient boucher une artère du cerveau
  • De l’éclatement d’une artère, provoquant un écoulement de sang (hémorragie cérébrale)

Les facteurs de risque qui favorisent ces accidents sont l’hypertension artérielle, l’obésité, le cholestérol, le diabète ou encore le tabagisme. Les personnes souffrant d’arythmie cardiaque sont également plus à risque.

Lorsque le cerveau est endommagé, il lui est impossible de transmettre aux muscles les informations nécessaires au mouvement, ce qui entraîne une paralysie d’une ou plusieurs parties du corps, du même côté : c’est l’hémiplégie.

Si c’est l’hémisphère droit qui est atteint, la paralysie se situe du côté gauche du corps ; si l’atteinte concerne l’hémisphère gauche, l’hémiplégie touche le côté droit du corps.

Quels sont les symptômes de l’hémiplégie ?

Cette atteinte correspond à la paralysie d’une jambe, d’un bras, ou encore du visage. Dans certains cas, ce sont deux ou trois de ces zones corporelles qui sont concernées.

La paralysie n’est pas le seul symptôme. Les patients hémiplégiques souffrent fréquemment :

  • De troubles du langage, aussi bien pour parler que pour comprendre les mots lus ou entendus (on parle d’aphasie)
  • De troubles sphinctériens (besoins urgents d’uriner ou au contraire rétention urinaire)
  • De troubles sexuels (troubles de l’érection)
  • De troubles de la sensibilité (insensibilité à la chaleur, au froid ou au toucher ; fourmillements et picotements dans les membres ; difficultés à identifier un objet par le toucher)

Aussi, l’hémiplégie s’accompagne souvent de ce que l’on appelle l’héminégligence, un trouble dans lequel le patient oublie ou néglige la moitié de l’espace qui l’entoure. On parle aussi de négligence spatiale unilatérale.

Enfin, les patients sont souvent fatigués, et souffrent d’un déficit d’attention et/ou de concentration.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie est un pilier de la prise en charge des patients hémiplégiques. En général, il s’agit d’un traitement long, qui peut s’étendre sur plusieurs années.

L’objectif de cette rééducation, qui peut avoir lieu à l’hôpital, en centre de rééducation ou à domicile, est d’améliorer les mouvements que l’hémiplégie rend difficiles ou impossibles. Par des exercices spécifiques, le patient apprend à mobiliser la partie atteinte du corps, pour gagner progressivement en autonomie.

Ces mouvements ne visent pas tant le renforcement des muscles, que l’amélioration de leur commande par le cerveau. Plus le membre paralysé est sollicité, plus les connexions se développent dans le cerveau pour rétablir un fonctionnement plus proche de la normale. C’est ce que l’on appelle la plasticité cérébrale, qui est encouragée par les exercices effectués lors des séances.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des séquelles d’AVC (hémiplégie) ?

La prise en charge initiale en cas d’AVC relève de l’urgence médicale. Le patient est accueilli dans un service d’urgences, l’objectif étant d’éviter l’arrêt respiratoire et les complications.

Dans un deuxième temps, l’essentiel du traitement repose sur la rééducation, qui est à la fois motrice, cognitive et sensorielle. Quasiment tous les patients peuvent obtenir une amélioration, qu’elle soit partielle ou totale ; mais cela demande un accompagnement pluridisciplinaire, plus ou moins long selon les personnes.

En plus du kinésithérapeute, les professionnels suivants interviennent dans la prise en charge de l’hémiplégie :

  • L’ergothérapeute, qui propose au patient des solutions pour faciliter les gestes de la vie quotidienne, et améliorer son autonomie
  • L’orthophoniste, qui aide le patient hémiplégique à corriger ses troubles du langage, et qui peut également l’accompagner sur les troubles cognitifs
  • Le psychothérapeute, qui intervient sur la partie psychologique du trouble (gestion et compréhension de la situation, amélioration de la confiance en soi…)

L’intervention d’un orthoptiste peut aussi être indiquée en cas de troubles oculaires.

Diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic d’AVC est posé aux urgences. Un médecin neurologue prescrit une batterie d’examens pour confirmer qu’il s’agit bien d’un accident vasculaire cérébral, identifier sa cause et localiser la zone du cerveau endommagée.

Les examens indispensables sont :

  • Le scanner, qui permet de confirmer le diagnostic et de préciser le type d’AVC : ischémique, dû à un caillot, ou hémorragique, dû à un épanchement de sang
  • L’IRM, qui précise le diagnostic et permet de détecter les plus petites lésions

Des examens complémentaires peuvent être effectués, notamment :

  • L’écho-doppler, qui permet d’identifier le rétrécissement d’une artère en mesurant la vitesse de circulation du sang
  • Le holter, qui enregistre l’activité cardiaque pour détecter une éventuelle arythmie
  • L’examen neuropsychologique, qui consiste en une série de tests pour évaluer le langage, la mémoire et les capacités cognitives

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