Pathologies du coude

Pourquoi ai-je mal au coude ?

Les pathologies du coude sont potentiellement nombreuses ! Pour savoir exactement de quoi vous souffrez, et suivre le traitement le plus efficace possible, il est important de consulter un médecin. De manière générale, une douleur au coude peut être causée par :

• Une tendinite – il en existe plusieurs types, la plus fréquente étant l’épicondylite latérale, aussi appelée “tennis elbow”, en raison de sa forte prévalence chez les joueurs de tennis. On trouve aussi parmi les tendinites l’épicondylite médiale, ou golf elbow, plus fréquente chez les adeptes du golf. Enfin, il est aussi possible d’avoir mal au coude en raison d’une tendinite du biceps ou du triceps
• Une arthrite infectieuse ou rhumatismale
• Une tendinite calcifiante
• Une bursite du coude, aussi appelée hygroma (épanchement de liquide dans une bourse séreuse)
• Une arthropathie nerveuse
• L’arthrose du coude, qui est une affection relativement rare
• Des traumatismes, comme une fracture ou une luxation du coude

Quels sont les symptômes d’une pathologie du coude ?

Le principal symptôme de l’épicondylite, et de la plupart des autres pathologies du coude, est une douleur localisée au niveau du coude, qui peut dans certains cas irradier au niveau de l’avant-bras. En fonction de la pathologie exacte qui cause votre douleur, celle-ci peut être d’apparition soudaine ou plus progressive, après des mois voire des années de pratique, comme c’est le cas chez de nombreux tennismen et golfeurs.

Souvent, les personnes atteintes d’une pathologie du coude remarquent que leur douleur est déclenchée par un ou plusieurs des gestes suivants :

• Le geste sportif ou professionnel ayant causé la pathologie
• Déplier le bras
• Plier le poignet avec le coude tendu
• Les mouvements de rotation
• Saisir des objets

Il s’agit là de mouvements extrêmement fréquents dans la vie quotidienne, ce qui pousse généralement à consulter. Dans certains cas, la douleur peut s’accompagner d’un gonflement visible au niveau du coude.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La kinésithérapie tient une place essentielle dans le traitement de votre pathologie du coude, que ce soit pour le soulagement des symptômes, en particulier la douleur, la récupération de vos capacités fonctionnelles, et la prévention des récidives.

Bien sûr, en fonction de la cause de votre douleur, identifiée au moment du diagnostic, le plan de traitement (techniques employées) et la durée de celui-ci peuvent varier. Un autre paramètre déterminant pour la rééducation est le type de traitement qui aura été choisi (chirurgical ou uniquement médical). Dans tous les cas, la rééducation du coude se fait généralement de manière progressive, et surtout sans douleur. En effet, on évite de provoquer des phénomènes inflammatoires qui pourraient compromettre votre guérison.

En cas d’épicondylite avérée, le traitement en kinésithérapie repose sur :

• Des massages transverses profonds
• Diverses techniques de physiothérapie (traitement par le chaud et par le froid, électrothérapie)

Ces interventions sont réalisées dans un premier temps, avec pour objectif le soulagement de la douleur. La rééducation intègre ensuite un travail excentrique des muscles extenseurs du poignet. Si vous pratiquez un sport, ce qui est fréquent chez les personnes qui souffrent du coude, un programme de réadaptation à l’effort doit être suivi. Celui-ci inclut des exercices de renforcement musculaire, ainsi qu’une correction des gestes ayant permis à la pathologie de s’installer.

Si vous avez subi une intervention chirurgicale, le but de la rééducation est avant toute chose de lutter contre la raideur post-opératoire, et de récupérer une mobilité normale de votre coude. Des massages sont généralement effectués au début du traitement, suivis ensuite par différents gestes de mobilisation active et passive.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies du coude ?

Le traitement de la plupart des pathologies du coude, qu’il s’agisse d’une bursite, d’une tendinite ou même de l’arthrose, est médical avant toute chose, avec pour objectif une diminution des douleurs. En pratique, cela signifie que votre médecin vous prescrira des antalgiques, éventuellement des anti-inflammatoires ; si votre coude est gonflé, l’application régulière de glace peut aussi être utile.

Certaines pathologies particulièrement sévères peuvent justifier le recours à des injections de corticoïdes ; cependant, comme ce traitement peut fragiliser les tendons, il est contre-indiqué en cas de déchirure partielle.

Quant au recours à la chirurgie, il dépend de votre pathologie et de la réponse aux premières mesures :

• En cas de tendinite, la chirurgie n’est envisagée qu’en cas d’échec du traitement médical, ce qui reste relativement rare
• En cas de douleur causée par la compression d’un nerf, la chirurgie est parfois nécessaire pour libérer le nerf problématique
• Enfin, dans certains cas d’arthrose du coude, une intervention peut être indiquée pour nettoyer l’articulation

diagnostic et examens complémentaires

Le diagnostic de l’origine d’une douleur du coude est généralement difficile à poser. En effet, non seulement l‘anatomie de cette zone du corps est particulièrement complexe, mais la plupart des symptômes ne sont pas spécifiques (ils peuvent correspondre à plusieurs pathologies).

L’interrogatoire permet déjà de rassembler plusieurs éléments qui vont orienter l’examen clinique. Parmi les informations clé : l’âge du patient, ses activités sportives et professionnelles, l’historique de ses traumatismes, sans oublier ses antécédents.

Le médecin examine ensuite :

• La mobilité du coude en flexion et en extension
• Sa face médiale et sa face latérale (tests de provocation de la douleur)
• Sa face postérieure et sa face antérieure (pour vérifier l’état des tendons du triceps, et du biceps distal)

D’autres tests sont effectués pour évaluer l’état des trois grands nerfs de l’avant-bras (nerf médian, nerf ulnaire et nerf radial) qui peuvent aussi causer des douleurs au niveau du coude.

Enfin, des examens complémentaires sont généralement prescrits, étant donné la diversité des pathologies possibles et la complexité du diagnostic. Le plus souvent, il s’agit d’une radiographie standard, complétée par une IRM ou une échographie. Normale en cas d’épicondylite, la radiographie permet notamment d’identifier des pathologies telles que l’arthrose du coude, l’ostéochondrite disséquante, ou encore une calcification tendineuse.