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Sport et kinésithérapie

Posté par Institut Kiné Paris

Publié le 12 août 2020

Modifié le 29 août 2024

Comment éviter et soigner les entorses

Jeune sportive tenant sa cheville - comment eviter et soigner les entorse | IK Paris

L’entorse est une blessure sportive très fréquente, de gravité variable. Prise en charge rapidement, elle peut être soignée en quelques semaines.

Qu’est-ce qu’une entorse et quels en sont les symptômes ?

Une entorse est un étirement, une distension ou même une rupture d’un ou plusieurs ligaments reliant les os aux articulations. Elle survient généralement dans le cadre d’un effort sportif, suite à la torsion d’une articulation.

Les plus fréquentes sont l’entorse de la cheville, l’entorse du poignet et l’entorse du genou. Toutes les articulations peuvent être touchées.

Les principaux symptômes de l’entorse sont :

  • Une forte douleur
  • Une enflure au niveau de l’articulation concernée
  • Des difficultés à bouger

Différents types d’entorse

Toutes les entorses sont douloureuses. Toutefois, on en distingue trois grands types en fonction de leur sévérité.

  • L’entorse bénigne, aussi appelée foulure, est une forme mineure d’entorse. Il s’agit d’une distension du ligament, sans rupture ou arrachement. Ici, malgré une douleur et un oedème (généralement modérés), l’articulation est fonctionnelle : vous pouvez encore bouger la cheville, le poignet ou le genou
  • L’entorse moyenne ou modérée, se caractérise par une douleur plus intense. Elle se définit par un étirement des ligaments, accompagné d’une déchirure partielle. Les mouvements de l’articulation sont encore possibles, mais ils sont très limités en raison de la douleur ressentie. Aussi, cette entorse se caractérise par des ecchymoses, signe du saignement provoqué par la déchirure.
  • Enfin, l’entorse grave correspond à une rupture totale des ligaments, avec une douleur immédiate et très intense. L’articulation se tord de manière anormale, et la radiographie peut révéler d’autres lésions, comme une fracture.

Qui est concerné par les entorses ?

Les sportifs sont les personnes les plus susceptibles d’avoir une entorse, et ce peu importe leur niveau de pratique : cette blessure concerne aussi bien les amateurs que les athlètes professionnels.

L’entorse de la cheville en particulier, est un motif très fréquent de consultation en médecine du sport, avec 6000 cas déclarés par jour en France. Elle se rencontre dans de nombreuses disciplines sportives, en particulier les sports de pivot et de contact, comme le football, le basketball, le tennis ou encore le sports de combat. Ces sports se caractérisent par des rotations répétées, parfois brusques, qui fragilisent les ligaments et augmentent le risque de torsion.

Certaines activités sont un facteur de risque pour une entorse en particulier, comme la pratique du ski pour l’entorse du genou. Celle-ci se produit lorsque le pied reste coincée dans la fixation du ski et que le corps tourne autour du pied, ce qui provoque une torsion du genou.

L’entorse du poignet quant à elle, se rencontre surtout dans la pratique du skateboard, du snowboard ou encore du roller (à la suite d’une chute).

Au-delà du sport, d’autres facteurs peuvent augmenter le risque d’entorse. C’est notamment le cas :

  • Du vieillissement : en effet, les personnes âgées ont des réflexes moindres, et peuvent souffrir de troubles de la coordination, ce qui favorise les torsions des articulations
  • Du surpoids
  • D’une mauvaise condition physique

Prévention des entorses

Pour éviter les entorses, quelques mesures de prévention sont à respecter dans votre pratique sportive.

Ne pas négliger les signaux de fatigue

Le risque d’entorse est accru lorsque vous êtes fatigué, car la baisse de vigilance peut entraîner des chutes et autres accidents. En période de surmenage, ou si vous manquez de sommeil, mieux vaut réduire la fréquence et l’intensité des entraînements.

La récupération est un autre aspect important de la prévention des entorses. Après chaque entraînement ou compétition, veillez à respecter un temps de repos nécessaire pour ne pas trop forcer sur les articulations.

Surveiller les conditions de l’activité sportive

Les conditions dans lesquelles vous effectuez une activité sportive peuvent favoriser ou au contraire limiter le risque d’entorse.

Soyez d’abord attentif au type de sol sur lequel vous vous entraînez : un sol instable est propice aux entorses de la cheville ou du genou, par exemple si vous pratiquez le running en pleine nature. Les chaussées glissantes augmentent le risque de chute, et donc de traumatismes au niveau du poignet ou du coude.

Pensez également à bien choisir votre équipement, et notamment vos chaussures. En effet, pour éviter les entorses, il convient de choisir des chaussures adaptées à l’activité que vous pratiquez : chaussures de randonnée, de running, de football ou encore de tennis. Si vous marchez en pleine nature, veillez à ce que vos chaussures aient entre 2 et 4 cm de talons. Enfin, dans la vie quotidienne, le port de talons hauts est déconseillé si vous marchez beaucoup.

Bien s’échauffer avant le sport

L’échauffement est une étape indispensable pour bien préparer les muscles, ainsi que l’ensemble du corps, à un effort physique. Dans le cadre de la prévention des entorses, il permet d’étirer les ligaments en douceur, pour préparer les articulations.

Pour échauffer vos chevilles, vous pouvez par exemple sautiller pendant quelques minutes. Pour toutes les articulations, vous pouvez effectuer quelques mouvements de rotation. Un autre moyen de s’échauffer peut être un footing léger, pour vous rendre sur le lieu de votre activité physique.

Idéalement, chaque séance de sport est précédée d’au moins dix minutes d’échauffement.

Comment sont traitées les entorses ?

Le traitement des entorses se fait suivant trois phases : gestion de la blessure en phase aigüe, traitement proprement dit, et réadaptation/rééducation. Les objectifs poursuivis sont :

  • La réduction de la douleur et de l’inflammation
  • La cicatrisation de la lésion des ligaments
  • La restauration fonctionnelle de l’articulation, pour les mouvements de la vie quotidienne et l’activité sportive

Prise en charge de l’entorse en phase aiguë

Dans les 72 heures suivant le traumatisme, le traitement de l’entorse est fondé sur le principe RGCE : repos, glace, compression, élévation.

  • Repos : c’est la première chose à faire, à savoir immobiliser la zone blessée pendant 2 à 3 jours. En général, il est recommandé de ne pas dépasser ce délai, car la mobilisation de l’articulation permet de guérir plus rapidement. Toutefois, dans certains cas (entorses modérées ou graves), votre médecin peut immobiliser l’articulation de manière durable, grâce à une orthèse
  • Glace : le plus tôt possible, appliquer de la glace au niveau de la blessure permet de diminuer l’enflure et d’apaiser la douleur
    Compression : pour limiter le gonflement, la zone blessée doit être entourée d’un bandage élastique ou adhésif. Cela va aussi permettre de soutenir les ligaments endommagés
  • Élévation : enfin, élever le membre 10 cm plus haut que le coeur permet de favoriser le retour sanguin, et de limiter l’accumulation du liquide d’inflammation. Idéalement, maintenez cette posture 2 à 3 heures par jour, jusqu’à constater une baisse de la douleur et de l’enflure

Diagnostic de l’entorse

La consultation chez votre médecin va lui permettre d’établir un diagnostic. L’objectif est de déterminer :

  • Le type d’entorse (bénigne, moyenne ou grave)
  • Les ligaments touchés
  • Les éventuelles lésions associées (arrachement osseux ou fracture)

Pour ce faire, il prend en compte la torsion de votre articulation, l’intensité de la douleur et de l’oedème, mais aussi d’autres paramètres comme la présence d’un craquement au moment du traumatisme. Le diagnostic se fait donc par un examen de la zone blessée, complété par un interrogatoire. Le scanner ou l’IRM ne sont utiles que s’il y a suspicion de fracture.

Traitement médical ou chirurgical de l’entorse

Une fois le diagnostic posté, le traitement médical des entorses repose sur deux éléments : les médicaments, et l’immobilisation.

Les médicaments sont prescrits par votre médecin pour réduire la douleur. Il s’agit principalement d’antalgiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les anti-inflammatoires sont généralement prescrits pendant la phase aiguë.

L’immobilisation est de durée variable, en fonction de la gravité de l’entorse et de l’évolution de la douleur. En cas d’entorse du coude ou de l’épaule, une écharpe est utilisée pour maintenir le bras. Pour la cheville, on utilise généralement une chevillère. Pour éviter d’aggraver la lésion, une orthèse est indiquée en cas d’entorse moyenne ou grave.

Enfin, dans certains cas d’entorse grave, la chirurgie peut être envisagée. Elle est surtout pertinente lorsque l’articulation est très sollicitée, par exemple chez les sportifs de haut niveau.

Rééducation

L’objectif de cette dernière phase du traitement est double : vous aider à reprendre vos activités quotidiennes et sportives, tout en limitant les risques de récidive de l’entorse. La rééducation se fait chez un kinésithérapeute, qui utilise diverses techniques visant :

  • La réduction de la douleur et de l’oedème
  • La mobilisation précoce de l’articulation, pour récupérer votre mobilité au plus vite en évitant les raideurs
  • Le renforcement musculaire : il s’agit surtout de renforcer les muscles qui se trouvent autour de l’articulation blessée, pour que celle-ci soit bien soutenue
  • L’amélioration de la proprioception, c’est-à-dire de la perception de la position de votre corps et de vos membres dans l’espace. Cela vous permet d’être plus stable, et donc de limiter le risque de chute ou de torsion.

En général, il faut compter 10 séances de kinésithérapie pour la rééducation d’une entorse. Ces séances sont prescrites par votre médecin, et ne sont pas systématiques.

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Article rédigé par IK

IK est un réseau de cabinets de kinésithérapie avec une équipe de praticiens hyper spécialisés pour une prise en charge complète au même endroit.

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