Logo site

Traumatologie : fracture, entorse, luxation...

Posté par Institut Kiné Paris

Publié le 26 octobre 2022

Modifié le 29 août 2024

L’entorse du genou : symptômes, diagnostic et traitement

L'entorse du genou : symptômes, diagnostic et traitement | Institut de Kinésithérapie | Paris

Moins fréquente que l’entorse de la cheville, l’entorse du genou n’en reste pas moins une blessure sportive courante, particulièrement chez les footballeurs et les pratiquants d’autres sports de pivot. Comment reconnaître une entorse du genou ? Comment est posé le diagnostic, et quels sont les traitements proposés ?

Reconnaître une entorse du genou

Une entorse du genou correspond à une lésion affectant un ou plusieurs ligaments de cette articulation. Ces ligaments sont au nombre de quatre : 2 ligaments croisés, et 2 ligaments latéraux. Selon l’activité responsable du traumatisme, et le type de mouvement en cause, c’est plutôt l’un ou l’autre de ces systèmes ligamentaires qui sera touché.

Circonstances de la blessure

En général, c’est dans le cadre de la pratique sportive que survient une entorse. Comme pour toutes les blessures et douleurs du genou, on la rencontre surtout chez les pratiquants de sports de pivot, comme le ski, le football et les autres sports de ballon, ou encore les sports de combat.

En effet, dans ces disciplines, les genoux sont souvent mis à rude épreuve, avec des mouvements de rotation fréquents et parfois violents, qui favorisent les blessures.

Techniquement, l’entorse correspond à l’étirement ou à la déchirure d’un ligament du genou.
Le mécanisme de la blessure peut correspondre à l’un des cas suivants :

  • Un traumatisme direct du genou, comme une chute
  • Un mouvement de rotation excessif
  • Une hyperextension forcée du genou
  • Une hyper flexion forcée du genou

C’est donc un traumatisme clairement identifiable, souvent douloureux, qui provoque l’entorse et marque le début des symptômes.

Quels sont les symptômes de l’entorse du genou ?

Vous pensez avoir une entorse du genou ? Cette blessure est reconnaissable aux signes suivants :

  • Une douleur, généralement forte et soudaine déclenchée par l’accident
  • Une sensation de craquement au moment du traumatisme
  • Une impression de déboîtement
  • Une instabilité du genou
  • Un gonflement de la zone douloureuse

De manière assez logique, tous ces symptômes rendent la marche difficile, et peuvent entraîner une boiterie.

Attention à ne pas voir la douleur comme un indicateur du degré de gravité de la blessure : en effet, il est possible de ressentir une douleur intense pour une entorse bénigne, et une douleur plus modérée en cas d’entorse grave.

Dans tous les cas, c’est le diagnostic qui va permettre de confirmer qu’il s’agit bien d’une entorse du genou, d’évaluer sa gravité, et de choisir le bon traitement.

Diagnostic d’une entorse du genou

Le diagnostic d’une entorse du genou repose essentiellement sur l’examen clinique. Toutefois, le médecin peut vous prescrire des examens complémentaires, surtout dans les deux cas suivants :

  • Lorsqu’une fracture du genou est suspectée
  • En préparation d’une éventuelle opération chirurgicale

Avant l’examen lui-même, le médecin vous interroge d’abord sur les circonstances de l’accident, qui révèlent déjà des éléments importants pour le diagnostic : activité pratiquée, mouvement ayant déclenché les douleurs, autres symptômes…Dans un deuxième temps, il analyse votre marche, forcément modifiée par l’évitement de l’appui sur la jambe lésée.

Enfin, l’examen clinique du genou recherche :

  • Une mobilité anormale de l’articulation
  • Un éventuel épanchement articulaire
  • Un hématome au niveau des ligaments atteints

Les examens complémentaires comprennent :

  • Des radiographies du genou, pour identifier d’éventuelles lésions osseuses
  • Une IRM du genou, qui peut être pratiquée en urgence sur un sportif de haut niveau, et qui recherche des lésions des ménisques et/ou du cartilage

En cas de douleur au genou, il est important d’obtenir un diagnostic aussi tôt que possible. En effet, une entorse négligée peut évoluer vers une instabilité chronique du genou, qui elle-même favorise l’arthrose à plus long terme. A l’issue des examens, les éléments recueillis permettent de classer l’entorse selon son stade de gravité : bénigne, moyenne ou grave.

Traitement d’une entorse du genou

Le traitement d’une entorse du genou dépend de plusieurs paramètres, notamment :

  • La gravité de la blessure
  • L’âge du patient
  • Ses objectifs / activités
  • Ses antécédents médicaux

Entorse bénigne ou moyenne

Dans la majorité des cas, il s’agit d’une entorse bénigne, c’est-à-dire d’un simple étirement des ligaments. Le traitement est alors fonctionnel, et comprend :

  • La mise au repos de l’articulation
  • La mise en place d’une attelle amovible pendant une dizaine de jours
  • Des mesures pour soulager la douleur, c’est-à-dire des médicaments (antalgiques, anti-inflammatoires) et l’application régulière de glace.

Même en cas d’entorse bénigne, une rééducation en kinésithérapie est nécessaire. Cette prise en charge est fondée sur des étirements et du renforcement musculaire, une amélioration des amplitudes articulaires, sans oublier un travail de proprioception, indispensable pour prévenir les traumatismes du genou.

Entorse grave

En cas d’entorse grave, et si l’état du patient le permet, une intervention chirurgicale peut être indiquée. Il s’agit d’une ligamentoplastie, une opération qui consiste à réparer les ligaments lésés.

La chirurgie n’est envisagée que sous certaines conditions : pour certaines professions, chez les sportifs de haut niveau, chez des patients jeunes ou d’âge moyen, mais aussi en fonction des éventuelles lésions associées, identifiées lors du bilan d’imagerie (fracture osseuse, lésion méniscale…).

En général, la chirurgie est programmée à distance du traumatisme, pour éviter les complications liées à l’opération d’un genou inflammatoire.

La rééducation du genou est indispensable après une telle intervention. Elle commence d’abord dans le service de chirurgie, avant d’être poursuivie en cabinet de kinésithérapie. Cette prise en charge est généralement longue, pouvant aller jusqu’à 4 mois. Elle inclut un accompagnement à la reprise sportive (réathlétisation), qui commence par du renforcement musculaire et des activités sportives dans l’axe (vélo, natation) avant d’enchaîner sur la discipline que vous pratiquez.

Petite Vignette representant le logo de l institut de kinesitherapie paris | IK Paris

Article rédigé par Jérôme Auger

Jérôme Auger est masseur kinésithérapeute du sport et ostéopathe, spécialisé dans les pathologies liées au sport et dans l’arthrose.

Laissez votre commentaire

Le champ n’est pas valide
Le champ n’est pas valide

Contactez-nous au 01.42.15.22.46, et nous vous guiderons vers le centre de votre choix :

01.42.15.22.46