Sport et kinésithérapie
Les douleurs au niveau du pubis, aussi appelées pubalgies, sont relativement courantes. En général, ce sont les sportifs qui sont concernés par ces douleurs, en particulier les footballeurs. D’apparition progressive, la pubalgie est souvent liée à un surmenage sportif. Comment reconnaître une douleur au pubis ? A quoi est-elle due, et que faut-il faire pour la soulager ?
En anatomie, le pubis désigne une partie des os du bassin ; plus précisément, il s’agit de la partie antérieure des os iliaques. Par extension, dans le langage courant, on nomme “pubis” toute la partie du corps délimitée par le bas du ventre et le haut des organes génitaux.
Les douleurs dans cette zone du corps sont appelées pubalgies. Mais la pubalgie n’est pas une pathologie en soi ! C’est simplement le nom donné au symptôme, qui correspond généralement à une inflammation, mais qui peut être causé par plusieurs pathologies.
C’est surtout dans le monde du sport que les douleurs au pubis sont observées. Les footballeurs sont particulièrement concernés, en raison des mouvements qu’ils effectuent. Mais ce type d’atteinte peut aussi survenir dans d’autres disciplines comme le rugby, le tennis, l’équitation ou encore l’athlétisme.
Au début, les personnes ressentent seulement une légère gêne ; en l’absence de prise en charge, la douleur apparaît, s’intensifie, et ne tarde pas à devenir permanente.
Comme dit plus haut, la pubalgie n’est pas une maladie ou une blessure en soi, mais un symptôme, qui peut être causé par :
Loin d’être isolées, ces pathologies sont étroitement liées les unes aux autres ; il n’est pas rare de constater, chez les sportifs concernés, la présence à la fois d’une pathologie articulaire, musculaire et tendineuse. D’où l’importance d’un bon diagnostic et d’une rééducation rigoureuse.
Il existe d’importantes différences anatomiques entre le bassin des hommes et des femmes : la principale étant que le bassin des femmes est plus large, et plus arrondi. Il est aussi moins profond, avec un sacrum plus court. Cela explique que les douleurs au pubis chez l’homme et chez la femme ne correspondent généralement pas aux mêmes problématiques.
Les femmes peuvent aussi souffrir de pubalgie d’origine tendineuse ou articulaire ; mais Dans la plupart des cas, une douleur au pubis chez une femme correspond à la fracture d’un os du bassin. Le risque d’une telle fracture augmente avec l’âge, particulièrement à partir de la ménopause, qui est un des principaux facteurs de risque de l’ostéoporose.
Pendant la grossesse, il est fréquent également de ressentir des douleurs pubiennes. En cause, le poids du bébé qui appuie sur les structures du bassin, et le relâchement des ligaments causé par les modifications hormonales. En règle générale, ces douleurs disparaissent d’elles-mêmes après l’accouchement, et ne nécessitent aucun traitement particulier.
La pubalgie est très invalidante, mais elle fait partie des blessures sportives évitables, grâce à quelques mesures de bon sens, comme :
Le gainage est un exemple d’exercice très pertinent pour diminuer le risque de pubalgie. En effet, il permet d’équilibrer les rapports entre la musculature du tronc, et celle des membres inférieurs. Enfin, si jamais vous ressentez la moindre douleur, il est recommandé de consulter un médecin au plus tôt. Plus le traitement et la rééducation sont entrepris précocement, plus votre reprise se fera rapidement !
Le traitement d’une pubalgie repose sur trois éléments indispensables :
Le repos sportif est indispensable ; en fonction de la sévérité de votre pathologie, celui-ci peut durer jusqu’à plusieurs mois ! En effet, pour soigner une pubalgie quelle que soit sa cause, il faut impérativement éviter les tensions musculaires au niveau du pubis et des adducteurs.
Pour le traitement des douleurs, plusieurs options sont possibles :
Enfin, la rééducation est une phase très importante de la prise en charge des sportifs atteints de pubalgie. En plus de la réduction des douleurs, l’objectif de la kinésithérapie est la correction des déséquilibres musculaires et des gestes inadéquats ayant permis à la pathologie de se développer.
Dans un premier temps, la rééducation comprend :
Ce travail, qui peut durer jusqu’à deux mois, est suivi d’un programme de réadaptation à l’effort, qui commence par des exercices exclusivement dans l’axe : vélo, marche, piscine, course lente en petites foulées. Pour les footballeurs, le retour sur le terrain se fait dans un dernier temps, sous réserve d’une condition physique satisfaisante. En effet, la priorité est d’éviter les récidives.
Dans la majorité des cas, le traitement médical et kinésithérapique suffit pour corriger la pubalgie. La chirurgie est rarement indiquée en première intention ; on la réserve surtout en cas d’échec du traitement classique.
Le geste chirurgical le plus couramment pratiqué est l’intervention dite de Nesovic, qui consiste à stabiliser la symphyse pubienne par une mise en tension des muscles larges de l’abdomen. Cette opération est toujours suivie d’une rééducation en plusieurs temps, indispensable pour la reprise du sport. Elle comprend :
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