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Les douleurs à la fesse sont fréquentes, et particulièrement gênantes au quotidien. Elles peuvent être causées par un certain nombre de pathologies, parfois difficiles à distinguer les unes des autres. Dans certains cas, il peut même s’agir d’un mal de dos étendu à la fesse ! Quelles sont les principales causes de douleurs à la fesse, et que faut-il faire pour les soulager ?
Vous avez mal à la fesse ? Cette douleur peut avoir plusieurs origines.
En premier lieu, il peut s’agir d’un traumatisme, responsable d’une fracture du coccyx, de l’ischion ou encore du sacrum. En général, ces douleurs sont vives, apparaissent immédiatement après le choc, et nécessitent une prise en charge urgente ; difficile de passer à côté ! Il est bon de savoir qu’une fracture des vertèbres lombaires peut aussi provoquer des douleurs au niveau de la fesse.
La plupart du temps, ces blessures sont liées à des accidents violents : accident de la route, chute sur les fesses ou sur le dos d’une hauteur importante. Cependant, chez une personne âgée atteinte d’ostéoporose, même une petite chute est suffisante pour causer une fracture.
Si vous n’avez pas subi de traumatisme notable, et que vos douleurs fessières sont apparues plus progressivement, il s’agit peut-être d’une tendinite du moyen fessier. Cette pathologie correspond à l’inflammation du tendon du muscle moyen fessier, et se caractérise par des douleurs latérales de la hanche, pouvant irradier au niveau de la cuisse.
Vous souffrez probablement d’une tendinite du moyen fessier si :
Il s’agit d’un problème mécanique, lié à une utilisation inhabituelle ou excessive du tendon du moyen fessier. Cela peut venir :
La sciatique est une cause fréquente de douleurs dans la région de la fesse. Il s’agit d’une névralgie, c’est-à-dire d’une douleur liée à la compression d’un nerf, en l’occurrence le nerf sciatique, dont les racines se trouvent au niveau des vertèbres lombaires.
L’inflammation ou la compression du nerf sciatique entraînent des douleurs vives le long du trajet de celui-ci, c’est-à-dire dans la fesse, à l’arrière de la cuisse et de la jambe, et parfois jusqu’au pied. Ces douleurs sont accentuées par des mouvements difficiles à éviter au quotidien : la marche, les mouvements du bas du dos ou du bassin, la position debout ou assise prolongée…en général, les personnes remarquent un soulagement des symptômes en position allongée.
Comme le problème est d’ordre nerveux, la douleur n’est pas le seul symptôme ; elle s’accompagne de fourmillements, engourdissements et autres troubles de la sensibilité. La sciatique est généralement unilatérale (un seul côté du corps est concerné).
Parfois appelé syndrome pyramidal, le syndrome du piriforme correspond à la compression du nerf sciatique par le muscle piriforme. Cette pathologie est parfois confondue avec une sciatique, mais la cause est différente : ici, le problème n’est pas lié aux vertèbres lombaires, mais à la contraction excessive du muscle piriforme, un muscle abducteur de la hanche qui se situe sur la face latérale du sacrum.
Situé sur le trajet du nerf sciatique, ce muscle lorsqu’il est trop contracté vient comprimer le nerf, ce qui entraîne des douleurs. Plus rare que la sciatique, cette pathologie a généralement une origine mécanique. C’est-à-dire qu’elle est causée par une sur-sollicitation du muscle, dans des sports comme le cyclisme, la course, et toute autre discipline faisant travailler les hanches.
Enfin, le mal de dos est une autre cause fréquente de douleur à la fesse. Ici, on parle surtout des douleurs lombaires ou lombalgies, qui sont fréquentes, et qui peuvent parfois s’étendre jusque dans la fesse et le reste du membre inférieur. Lorsque la douleur dans le bas du dos s’accompagne d’une douleur sciatique, on parle de lombosciatique.
Nous avons présenté les causes les plus fréquentes de douleur à la fesse ; mais cette liste n’est pas exhaustive ! Ces maux peuvent avoir d’autres causes. On peut mentionner les douleurs d’origine viscérale, c’est-à-dire liée aux organes pelviens (pathologies du rectum ou de la vessie, des ovaires ou de la prostate…). Ces pathologies nécessitent un traitement médical, kinésithérapique et/ou chirurgical.
Les causes d’une douleur à la fesse sont potentiellement nombreuses ; et il s’agit là d’un symptôme difficile à ignorer ! La meilleure chose à faire en cas de douleur dans cette zone du corps est donc de consulter un médecin, pour obtenir un diagnostic précis et un bon traitement.
Grâce à un examen clinique complété par un interrogatoire, votre médecin cherchera à connaître :
Des examens complémentaires peuvent être demandés pour préciser et confirmer le diagnostic : par exemple, des radiographies, une échographie ou encore un bilan sanguin.
Une fois tous ces éléments réunis, le traitement peut commencer.
Il n’existe pas de traitement standard pour une douleur à la fesse ; celui-ci va dépendre de la cause identifiée lors du diagnostic.
Les fractures du sacrum, de l’ischion et du coccyx sont généralement traitées par une période de repos, complétée par la prise d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires pour soulager les douleurs. Dans certains cas, lorsque la fracture est importante et/ou déplacée, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Il faut également vérifier la présence de lésions neurologiques associées. Le recours à la kinésithérapie n’est pas systématique, mais des séances de rééducation peuvent être prescrites pour rééduquer la colonne vertébrale, diminuer les douleurs et reprendre les activités sportives et de loisirs.
La tendinite du moyen fessier signifie que le tendon et le muscle ont été trop sollicités ; par conséquent, vous devrez les mettre au repos. Repos ne signifie pas immobilité totale ; il s’agit simplement d’éviter temporairement les mouvements et activités ayant causé le problème, par exemple la course à pied.
Pour lutter contre la douleur, les médecins prescrivent généralement des anti-inflammatoires. Des séances de kinésithérapie sont également utiles ; les soins et exercices pratiqués en rééducation permettent de soulager vos symptômes, mais aussi de corriger les problèmes de fond et retrouver une bonne mobilité de l’articulation.
Dans certains cas, le port d’orthèses plantaires peut être indiqué, pour garantir l’alignement des membres inférieurs et la stabilité pendant la marche.
Comme pour la tendinite du moyen fessier, l’arrêt temporaire des activités qui provoquent la douleur est nécessaire en cas de syndrome du piriforme. Des antalgiques peuvent être utiles pendant la phase aiguë de la pathologie, pour gérer les douleurs.
La kinésithérapie a toute sa place dans le traitement du syndrome du piriforme. Des techniques de physiothérapie, comme les ultrasons, soulagent la douleur, tandis que le problème de fond est corrigé par :
Des douleurs fortes ou particulièrement résistantes peuvent justifier des injections de corticoïdes. Quant au recours à la chirurgie, il reste exceptionnel (échec du traitement médical et de la rééducation, désinsertion du piriforme…).
Si votre douleur est causée par une sciatique, le traitement repose sur :
Des bains chauds peuvent aussi soulager les douleurs, en agissant sur la contraction des muscles.
Enfin, lorsqu’une douleur à la fesse est secondaire à un mal de dos, ou à des pathologies de la région ano-rectale, c’est en traitant cette cause première qu’un soulagement sera obtenu.
Certaines pathologies, comme les fractures, sont difficilement évitables, puisqu’elles sont causées par des accidents.
Pour le reste, sachez que l’exercice physique est un excellent moyen de prévenir les douleurs de la fesse. En particulier, les activités et exercices qui musclent le dos et l’abdomen permettent de lutter efficacement contre la sciatique. Si vous commencez le sport, en particulier la course à pied, allez-y progressivement ! Pour éviter les douleurs de la fesse, une adaptation de la technique et du matériel de course peuvent être nécessaires.
Enfin, une bonne posture est indispensable, que vous soyez assis ou debout : dos droit, épaules bien en arrière…
Si vous courez souvent, ou que vous êtes sujet aux douleurs de la fesse, n’hésitez pas à demander conseil à votre kinésithérapeute !
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