Séances de rééducation post-opératoire avec votre kiné

Aucune chirurgie n’est anodine ! C’est pourquoi la rééducation post-opératoire est nécessaire pour retrouver le fonctionnement normal de la zone opérée.

En quoi consiste la rééducation post-opératoire ?

En kinésithérapie, la rééducation post-opératoire désigne un ensemble de méthodes et d’exercices pratiqués régulièrement qui permettent, après une intervention chirurgicale, de retrouver le fonctionnement normal de la zone opérée.

En effet, aucune chirurgie n’est anodine ; après votre opération, vous constaterez certainement une rougeur, un gonflement, et des douleurs plus ou moins fortes. Vous aurez aussi du mal à bouger le membre ou l’articulation opérée pendant un certain temps. Ces symptômes ne doivent pas vous inquiéter ; le plus souvent, il s’agit d’une réaction tout à fait normale du corps. Cependant, pour récupérer votre force et vos capacités de mouvement aussi rapidement que possible, il est souvent nécessaire de se faire aider !

Quelles sont les indications de la rééducation post-opératoire ?

Comme son nom l’indique, la rééducation post-opératoire est indiquée chez les personnes ayant subi une chirurgie. Le plus souvent, le kinésithérapeute intervient avant et après les opérations qui relèvent de la chirurgie orthopédique ; c’est-à-dire l’ensemble des interventions qui corrigent les maladies et les traumatismes de l’appareil locomoteur.

Parmi les problématiques les plus courantes prises en charge en chirurgie orthopédique, on trouve :

• Les blessures graves (fractures, entorses graves et autres traumatismes lors d’accidents sportifs ou de la voie publique)
• Les douleurs intenses et/ou chroniques qui résistent aux traitements de première intention
• Les malformations de l’appareil locomoteur
• Les pathologies du dos et de la colonne vertébrale

La rééducation post-opératoire peut aussi intervenir dans d’autres contextes. En particulier, les patientes ayant été traitées chirurgicalement pour le cancer du sein (mastectomie, reconstruction mammaire) ont besoin de séances de kinésithérapie à différentes étapes de leur récupération.

Quels sont les objectifs et les bienfaits de la rééducation après chirurgie ?

Après votre opération, les séances de rééducation poursuivent plusieurs objectifs. Elles permettent notamment :

• De réduire les douleurs au niveau de la zone opérée
• De rendre au membre ou à l’articulation opérée toute sa mobilité
• D’identifier et éviter les gestes et postures qui réactivent la douleur
• De surveiller l’évolution de la cicatrice et l’état général du membre opéré
• De prévenir et traiter les complications veineuses et lymphatiques de l’opération
• De renforcer progressivement votre capacité musculaire
• De vous informer, répondre à vos questions, et vous conseiller

Lors de la rééducation, le kinésithérapeute peut également identifier d’éventuels signes d’alerte (douleur anormale, hématome, temps de récupération anormalement long…) qui seront transmis à votre chirurgien ou à votre médecin traitant.

Pour résumer, l’objectif global de cette partie du traitement est que vous puissiez récupérer toutes vos capacités fonctionnelles, c’est-à-dire reprendre vos activités quotidiennes voire même sportives, en évitant les douleurs, les complications et les récidives.

Comment se déroulent les séances ?

Le déroulement exact de votre rééducation, et le contenu du programme, vont dépendre de la pathologie dont vous avez été opéré, du type d’intervention, et d’autres variables comme votre âge et vos antécédents.

Comme tout traitement kinésithérapique, la rééducation après chirurgie commence par une évaluation initiale. Concrètement, il s’agit d’un bilan comprenant un examen et un interrogatoire, qui va permettre au kinésithérapeute d’évaluer votre force, votre souplesse et votre condition physique générale. Lors de cette étape, il évalue également vos douleurs (leur localisation, leur intensité) et recueille vos objectifs.

Aussi, il faut savoir que la rééducation post-opératoire fait toujours l’objet d’une prescription médicale. Elle est donc encadrée par les consignes de votre chirurgien et/ou médecin traitant. Le plan de traitement, et les techniques employées, vont directement dépendre de cette prescription, et du bilan initial.

La rééducation est généralement divisée en plusieurs temps, qui correspondent aux différents stades de votre récupération post-opératoire. Dans un premier temps, juste après l’opération, la priorité est donnée à la réduction de la douleur et de l’œdème, grâce notamment à des massages et d’autres techniques de physiothérapie. On commence aussi progressivement à travailler la mobilité passive de la zone opérée, c’est-à-dire sa mobilité lorsqu’elle est manipulée par le thérapeute. C’est seulement dans un second temps, et toujours avec prudence, que vous travaillerez la mobilité active. Enfin, dans une dernière phase, le travail de rééducation est centré sur la récupération de votre force musculaire, grâce à des exercices et étirements spécifiques.

En pratique, les séances peuvent avoir lieu à l’hôpital, au cabinet, ou à votre domicile si votre état l’exige. Au début de votre prise en charge, le rythme est assez soutenu : il faut compter entre 2 et 3 séances par semaine. Le plus souvent, une séance dure entre 30 minutes et une heure.

Pour aller plus loin : questions diverses

La rééducation après chirurgie est-elle douloureuse ?

La douleur est un symptôme post-opératoire extrêmement fréquent. L’objectif de la rééducation est justement de la diminuer, pour améliorer vos sensations et votre qualité de vie. Les techniques employées ne sont donc pas censées être douloureuses, il convient même d’être très prudent. Toutefois, il peut arriver que certains mouvements et exercices soient inconfortables ; si vous avez mal, ou si vous ressentez une quelconque gêne pendant les séances, n’hésitez pas à le faire savoir à votre kinésithérapeute.

Combien de temps dure la rééducation post-opératoire ?

La durée totale de votre rééducation peut être très variable, pouvant aller de quelques semaines à 6 mois. Cela dépend de plusieurs paramètres, comme votre état initial, la nature de l’opération chirurgicale, les autres traitements que vous suivez, et bien sûr le rythme de votre évolution et de vos progrès.