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Traumatologie : fracture, entorse, luxation...

Posté par Institut Kiné Paris

Publié le 06 août 2020

Modifié le 25 novembre 2021

Tout savoir sur la fracture de l’extrémité inférieure de l’humérus

Découvrez les causes et les traitements de la fracture de l'extrémité inférieure de l'humérus | Institut de kinésithérapie

Les fractures de la palette humérale sont fréquentes chez l’adulte et l’enfant. ce sont des fractures articulaires dont la principale séquelle est la raideur du coude. Elles surviennent au cours d’une chute sur le coude fléchi ou à la suite d’un choc direct. Le traitement est quasiment toujours chirurgical suivi d’une rééducation précoce.

Qu’est-ce qu’une fracture de l’extrémité inférieure de l’humérus ?

L’extrémité inférieure de l’humérus est aussi souvent appelé palette humérale. On peut également parler de fracture du coude. Elle est aplati d’arrière en avant et elle est déjetée vers l’avant.
On décrit de dedans en dehors :

  • l’épicondyle médial qui offre l’insertion à de nombreux muscles : les muscles épicondyliens médiaux
  • la trochlée humérale qui s’articule avec l’incisure trochléaire de l’ulna (articulation huméro-ulnaire)
  • le capitulum qui s’articule avec la tête radiale (articulation huméro-radiale)
  • l’épicondyle latéral qui offre l’insertion aux muscles épicondyliens latéraux

On décrit également des fossettes osseuses qui permettent l’emboîtement osseux et la mobilité complète du coude.

Quels sont les symptômes d’une fracture de l’extrémité inférieure de l’humérus ?

Les fractures de la palette humérale sont classées en fonction de leur type : fractures articulaires ou fractures non articulaires.
Les fractures articulaires sont les plus fréquentes (80%).

On distingue :

  • les fractures supra condyliennes
  • les fractures intercondyliennes (les plus fréquentes)
  • les fractures de la trochlée
  • les fractures du capitulum
  • les fractures complexes

L’examen clinique montre un patient avec une impotence fonctionnelle totale. Le patient se présente en consultation avec l’attitude des traumatisés du membre supérieur c’est à dire qu’il soutient son coude avec la main opposée pour soulager le poids du membre supérieur.
Il existe un oedème et un hématome important, parfois une déformation visible.

Quel traitement pour une fracture de l’extrémité inférieure de l’humérus ?

Le traitement est quasiment toujours chirurgical pour les fractures du coude. Les indications des traitements orthopédiques sont réservées aux fractures non déplacées ou chez l’enfant. Le traitement fonctionnel n’est quasiment plus utilisé sauf dans des cas précis ou le contexte pathologique l’emporte sur le traumatisme du coude.
Le but du traitement chirurgical est de restaurer le contact entre les surfaces articulaires et de restaurer les axes physiologiques des segments osseux.
Les systèmes d’ostéosynthèses possibles sont des broches, des vis ou des plaques vissées. Cette dernière option est souvent favorisée même si l’ostéosynthèse par broches ou vis est correcte car la solidité du montage permet une rééducation précoce et une limitation des risques de raideur du coude.
La raideur du coude est l’une des complications majeures de ce type de fracture (comme c’est le cas pour toutes les fractures articulaires mais encore plus au coude).

Traitement masso-kinésithérapique :

Il est débuté d’emblée pour les fractures traitées chirurgicalement. La rééducation de la fracture s’étend sur une période de 4 à 6 mois en fonction de la qualité de la consolidation obtenue, de la présence ou l’absence de complications, et du projet théraêutique formulé avec le patient. Si le malade a une pratique sportive intense alors la phase de réathlétisation pourra être prolongée un peu pour s’assurer d’une reprise dans de bonnes conditions.
La rééducation du coude après fracture est complexe et délicate car la raideur causées par ces fractures se combat lentement et progressivement en kinésithérapie. Les gains d’amplitude sont parfois légers, voire inexistant pendant certaines périodes ce qui peut conduire le malade à la perte de motivation. Il ne faut pas s’entêter lorsque les amplitudes stagnent et il faut savoir orienter le malade vers le chirurgien qui pourra décider d’une mobilisation sous anesthésie générale ou d’une libération par arthrolyse.
ces fractures consolident entre 45 et 60 jours.

Phases non consolidée : avant 45 à 60 jours

Les objectifs du traitement par le kinésithérapeute sont :

  • entretien des amplitudes articulaires et gain doux et progressif
  • diminuer l’oedème et l’hématome post traumatisme et post chirurgical
  • entretien des amplitudes articulaires de l’épaule, de la main et du poignet en association avec les mobilités du coude
  • bannier les mobilisations forcées, le travail musculaire actif contre résistance distale, les mobilisations spécifiques et tout ce qui peut venir entraver la consolidation par le débricolage du foyer-montage lors des premiers jours après l’opération
  • lutter contre les adhérences de la cicatrice sans toutefois la désunir

Techniques de kinésithérapie :

  • massages cicatriciels
  • drainage lymphatique manuel de la main, de l’avant bras et du bras
  • massage décontracturants
  • apprentissage d’auto-mobilisations de la main, du poignet, et de l’épaule
  • massages de l’avant bras et du bras pour diminuer les adhérences
  • mobilisations passives douces du coude en flexion, extension, supination et pronation, sans aller dans les amplitudes extrêmes
  • mobilisation sur attelle motorisée
  • entretien musculaire par des contractions en chaîne série ouverte et chaîne parallèle ouverte
  • travail fonctionnel à minima pour l’habillage et la toilette
  • technique de physiothérapie avec notamment des séquences de glaçage pluriquotidiennes
    utilisation si possible de la balnéothérapie
    les techniques de mobilisations spécifiques sont réalisables si le foyer de fracture n’est pas mis en contraintes

Phases consolidée : après 45 à 60 jours et après

Les objectifs à cette phase sont :

  • gain d’amplitude et restauration de la mobilité physiologique en flexion, extension, supination et pronation
  • restauration de la force musculaire des groupes musculaires autour du coude
  • renforcement de la force stabilisatrice des muscles autour du coude
  • réathlétisation et réentrainement à l’effort

Techniques de kinésithérapie :

  • massages décontracturants
  • techniques de gain d’amplitude en contracté relâché ou en tenu relâché
  • mobilisations spécifiques
  • techniques de renforcement musculaire en utilisation des résistances progressives en chaîne ouverte et en chaîne fermée
  • renforcement musculaire en utilisant des schémas fonctionnels du coude de force et du coude de finesse
Petite Vignette representant le logo de l institut de kinesitherapie paris | IK Paris

Article rédigé par Jérôme Auger

Jérôme Auger est masseur kinésithérapeute du sport et ostéopathe, spécialisé dans les pathologies liées au sport et dans l’arthrose.

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