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Les lésions du poignet, et plus particulièrement l’entorse du poignet, sont relativement fréquentes lors de la pathologie du sportif. L’entorse survient généralement à la suite d’une chute, que l’on aura tenté d’amortir avec les mains, provoquant ainsi une grosse pression sur les os du poignet.
Le traitement est le plus souvent fonctionnel avec l’immobilisation du poignet permettant la cicatrisation des ligaments. Dans le cas d’une entorse complexe, une intervention chirurgicale est nécessaire pour réparer les ligaments et stabiliser le poignet.
Le poignet, articulation qui relie la main à l’avant-bras, se compose de l’extrémité inférieure du radius et de l’ulna (les deux os de l’avant-bras) ainsi que des os du carpe. Au total, le poignet est constitué de 10 os qui participent aux mouvements de la main (flexion, extension, rotation). L’ensemble constitue une mécanique sensible et complexe qui peut se bloquer à la suite d’un traumatisme.
L’entorse est le résultat d’une élongation des ligaments qui maintiennent les os de l’avant-bras et du carpe. Parfois, ces ligaments sont simplement distendus (dans le cas d’une entorse bénigne), mais ils peuvent aussi être rompus (dans le cas d’une entorse grave).
Cette lésion doit être soignée rapidement pour éviter les séquelles. Mal soignée, une rupture de certains ligaments du poignet a de fortes chances de provoquer, plus tard, de l’arthrose et donc une destruction progressive de l’articulation.
L’entorse du poignet survient généralement lors d’un traumatisme (chute, sport…) et est plus fréquente chez les personnes âgées, les enfants et les sportifs. Dans certains cas, l’entorse ne se traduit par aucun signe clinique, à part la douleur. Dans d’autres cas, elle se manifeste par un hématome ou un poignet très gonflé ou déformé chez le patient. Une mobilité anormale du poignet peut aussi être constatée lorsque ce dernier est en mouvement voir même, une invalidité totale du membre.
Un interrogatoire minutieux permet de déterminer le mécanisme du traumatisme et son intensité, les conditions de l’incident et les symptômes immédiats (craquement, impression de déboîtement, de déchirure, tuméfaction quasi immédiate…). Ces examens cliniques permettent de poser un diagnostic de gravité, en sachant que le degré de l’entorse dépend de l’étendue des dégâts au niveau des ligaments :
En plus d’un examen méticuleux, des radiographies statiques comparatives sont systématiquement réalisées. Des clichés dynamiques avec inclinaison radiale et ulnaire et des clichés en stress doivent être demandés.
Un arthroscanner, une résonance magnétique nucléaire et une arthroscopie sont également utiles pour évaluer les dégâts et permettre un diagnostic précoce. Cette-dernière permet d’éviter les faux négatifs et de tester de manière dynamique la stabilité scopholunaire à l’aide d’un crochet palpeur. L’IRM est peu efficace en matière d’entorse du poignet.
Dans tous les cas, le traitement de l’entorse du poignet a pour objectifs de :
Dans le cas d’une entorse bénigne, le poignet est simplement immobilisé pendant 3 semaines (par strap poignet).
Dans le cas d’une entorse moyenne, l’immobilisation se fait à l’aide d’une attelle et durant 3 à 6 semaines.
Dans le cas d’une entorse complexe ou grave, une intervention chirurgicale est nécessaire pour réparer les ligaments, stabiliser le poignet ou débrider les lésions. Il s’agit d’une chirurgie arthroscopique, ou ouverte selon les cas, et suivie d’une période d’immobilisation de 6 à 10 semaines.
Une prise en charge rééducative spécialisée est indispensable pour mener à bien la rééducation du poignet, et ce, pendant et après l’immobilisation. En effet, lors de l’immobilisation du poignet, le muscle s’atrophie et la rééducation permet de le renforcer musculairement. A noter qu’un poignet mal soigné ou mal rééduqué pourra subir des entorses à répétition et générer de l’arthrose.
Néanmoins, la rééducation du poignet doit se faire de manière douce et progressive afin d’éviter l’apparition de phénomènes inflammatoires qui peuvent entraver la récupération des amplitudes articulaires. Il est également conseillé de réaliser des exercices d’auto-rééducation 5 fois par jour en complément de la rééducation avec le kinésithérapeute.
Différents exercices de mobilisation du poignet peuvent être proposés :
La reprise du sport doit ensuite se faire de manière progressive, avec un bon échauffement du poignet en amont de toute séance.
Enfin, des antalgiques ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont parfois prescrits pour calmer la douleur. En complément, des applications locales d’anti-inflammatoires peuvent aussi être utilisées.
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